"L’abbaye est cachée au fond d’un vallon. On n’y arrive jamais par hasard. De routes départementales en voies plus étroites encore, c’est faire œuvre de volonté que de venir jusqu’ici : il faut déployer les cartes, être attentif aux panneaux indicateurs et ne pas trop compter sur le GPS qui ne passe que par intermittence. Je me souviens, tentant d’y parvenir à pied il y a quelques années, m’être perdue en ses bois à la tombée du soir ; je n’avais retrouvé mon chemin que grâce au secours d’un moine surgi providentiellement au détour d’un sentier.
Voici que se déploie, cerné de chênes et de sapins, le vaste monastère de pierre, et son clocher est un arbre de plus qui pointe vers le ciel. En ces temps d’automne, le sous-bois prend des reflets de vieux bronze ; de gros ruisseaux bavards cascadent un peu partout ; la terre colle aux semelles..."
Vous pouvez retrouver la suite de ma chronique de la semaine dans le magazine La Vie en suivant ce lien :https://www.lavie.fr/ma-vie/spiritualite/un-moine-passe-96478.php
[Elle a été écrite en mémoire du frère Yves de la Pierre-qui-Vire qui a rendu son âme à Dieu en septembre dernier, après 101 années d'une vie consacrée à la prière et à l'art.
Signé Tania
Merci, Anne, de rendre ainsi la force vive de ces bois, de ces pierres et de la fraternité des moines.